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Les systèmes de classification

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Enfin, la classification la plus atypique, Bordeaux

La classification de 1855

La classification des vins de Bordeaux est née à la demande de l’Empereur Napoléon III pour l’exposition universelle de Paris de 1855.

Mise en place par les courtiers de la place de Bordeaux, elle fut bâtie sur la réputation et le prix de vente des différents vins. Souvent critiqué depuis, ce classement est toujours en place, regroupant :

  • Pour les rouges : 60 crus du Médoc et 1 cru de Graves pour les rouges
  • Pour les blancs: 27 crus de sauternes pour les blancs

Bordeaux

Il n’a subi depuis 1855 que deux modifications :

  • L’entrée du Château Cantemerle en Cinquième Cru durant l’exposition universelle et
  • Le passage de Deuxième cru à Premier Cru de Mouton Rothschild en juin 1973, sous l’autorité de Jacques Chirac alors ministre de l’Agriculture.

Aujourd’hui on distingue pour les rouges :

  • Les 5 Premiers Crus (appelés souvent 1er grand cru classé) : Lafite Rothschild, Mouton Rothschild, Latour, Haut-Brion et Margaux.
  • Les Deuxièmes Crus (ex : Montrose et Gruaud Larose),
  • Les Troisièmes Crus (ex : Giscours),
  • Les Quatrièmes Crus (ex : Talbot) et
  • Les Cinquièmes Crus (ex : Lynch-Bages).
Pour les blancs, seul le Château d’Yquem est classé Premier Cru Supérieur puis viennent les catégories Premiers Crus (ex : Château Climens), et Deuxièmes Crus (ex : Château Nairac…).
Une deuxième classification est apparue dans ces communes : Médoc, Haut-Médoc, Listrac-Médoc, Moulis, Margaux, Pauillac, Saint-Estèphe et Saint-Julien : les fameux crus bourgeois. En 2003, le dernier remaniement donne : crus bourgeois (151 propriétés) ; crus bourgeois supérieurs (87 propriétés) et crus bourgeois exceptionnels (9 propriétés, telles que Haut-Marbuzet, Chasse-Spleen…).

En conclusion

Il semblerait que les systèmes de classifications soient presque aussi nombreux que les régions viticoles elles-mêmes. Un casse-tête ? Pas forcément si on simplifie : les AOC / AOP, IGP, Vins de pays / de France sont des classifications plutôt légales et surtout techniques, elles donnent les règles que les vignerons devront suivre pour appartenir à une appellation. Les autres classifications, plus locales, visent plutôt à faire ressortir, au sein d’une région viticole, les terroirs d'exception et donc des vins qui en sont issus. Vous voyez, c’est simple !

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