Château Haut-Bergey

Histoire

Les premiers indices semblant montrer que le Château Haut-Bergey vinifiait des vins datent du XVe siècle, ce qui rend le domaine historiquement ancien dans le monde viticole. Les différentes documentations expliquent également que celui-ci a continué à produire du vin durant les siècles qui suivirent en augmentant petit à petit les quantités.

Plusieurs seigneurs se succèdent et apportent ainsi une touche différente au domaine. En véritables négociants, ils font de cette demeure leur quartier général et poursuivent alors la mission de Haut-Bergey : élaborer du vin. En 1700, le conseiller au parlement de Bordeaux, nommé Jean-François de Cresse, achète le domaine. Un investissement certain puisque celui-ci comporte environ 100 hectares. Malheureusement, il sera abandonné lors du siècle suivant, mais la demeure que l'on connait aujourd'hui apparaîtra (XIXe siècle).

Autour d'elle, la vigne ne reprendra sa place que lors des années 1950. C'est durant cette période qu'elle y trouve un nouveau nom : le Château Haut-Bergey. La vigne devient alors une priorité et le domaine renoue finalement avec sa longue tradition viticole. En 1991, Sylviane Garcin Cathiard apparaît alors à la tête du domaine et compte bien reprendre le flambeau. Elle laissera par la suite celui-ci en 2007 à son fils Paul Garcin, accompagné de l'oenologue Alain Raynaud.

Un précurseur

Paul Garcin hérite justement d'un domaine pour lequel de nombreuses améliorations ont été apporté afin de le moderniser, et créa ainsi des vins qui reflètent tout le terroir remarquable sur lequel il exerce. Convaincu que le respect de son terroir est primordial, Paul cultive sa vigne de manière biodynamique et biologique depuis 2016. Il souhaite retrouver la typicité de son terroir et laisser parler son vin, façonné par la nature avec le moins d'interventions humaines possibles.

La biodynamie est appliquée avec précision par tous les membres de l'équipe qui suivent avec attention le calendrier des rythmes cosmiques. Plusieurs préparations sont également de la partie avec notamment le compost de bouse Maria Thun, la Bouse de corne 500 et la silice de corne 501. Ces 3 préparations seront mises à disposition des vignes pour redonner vigueur et santé, de la façon la plus naturelle possible. Le sol en profite également, la faune revient.

Situé en plein cœur de Léognan, le vignoble de 44 hectares est en effet composé d'une grande diversité de sols. Pourtant, il y a 30 ans, le vignoble ne disposait que de 18 hectares mais s'est agrandit au fil des années en ne sélectionnant que les meilleures parcelles. Ces dernières voit des cépages rouges (42 hectares) tels que le cabernet sauvignon (43% de la surface en rouge), le merlot (43%), le cabernet-franc (8%), le petit verdot (5%) et le malbec (1%). Pour les cépages blancs qui représentent 2 hectares, le sauvignon blanc est majoritaire (82%) et le sémillon complète (18%). Seulement un hectare sera gardé pour élaborer du vin rosé.

Ce sont des vins exceptionnels qui sortent du chai, fruit d'un immense travail tout au long de l'année à la vigne. Le Château Haut-Bergey est par ailleurs la première propriété de Pessac-Léognan à cultiver sa vigne en biodynamie.