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Vallée de la Loire

Charles Joguet

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(4 avis clients)
Comme beaucoup de domaines viticoles, l’histoire du vignoble Charles Joguet est marquée par l’invasion du phylloxéra et l’arrivée progressive de la mécanisation, ce qui les conduit à développer la polyculture. Charles Joguet reprend le domaine afin d'y créer le vignoble éponyme en 1957. Ce dernier se révélera être un vigneron révolutionnaire de par ses nombreuses innovations et inventions. Il y travaillera principalement le Cabernet Franc et le Chenin pour y développer des vins structurés et élégants, souvent bons pour la garde. En savoir plus
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Le Producteur

Le producteur


C’est en 1957 que Charles Joguet fonde le Domaine : après de longues études artistiques (peinture et sculpture) initiées à Paris en 1949, il reprend en main la propriété familiale à la mort de son père. Avec sa mère, Madame Veuve Joguet-Malécault (dont les initiales JMV ornent nos capsules d'étain), aidés d'un petit cheval, ils peuvent soigner convenablement les vignes et produire du bon vin. Mais les grandes qualités du Clos de la Dioterie, aujourd’hui célèbre pour son terroir et l’âge de ses ceps (80 ans), leur donnent peu à peu le désir d’approfondir leurs connaissances. C’est alors qu’entrent en scène auprès de Charles trois hommes aux personnalités fortes dont les suggestions seront déterminantes. Marcel Angelliaume, tout d’abord, vigneron à Cravant, qui lui dit au décès de son père : « Charles, mets ton vin en bouteilles. Tu auras bien des tracas, des ceci, des cela, mais si tu es ennuyé, tu viendras me voir. Et puis ta mère se débrouillera mieux pour le vendre s’il est en bouteilles ».

Charles suit son conseil, tout comme ceux en 1959 de Jacques Puisais, aujourd’hui Président d’honneur des Œnologues Internationaux, fondateur de l’Institut du Goût, puis en 1963 du père Tafonneau, probablement le meilleur vinificateur de tout Chinon à l’époque. Grâce à l’aide que lui apportent ces hommes exceptionnels et à certaines circonstances heureuses que leur confiance lui permet de saisir, Charles peut concrétiser ses projets, en plantant entre 1962 et 1976 Les Varennes du Grand Clos, le Clos de la Cure et le Clos du Chêne Vert, toujours en innovant techniquement.

Charles Joguet est un personnage non-conformiste, dont les idées originales donneront naissance à de nombreuses innovations techniques : ainsi, par exemple, sont créées au Domaine dès 1975 les premières cuves inox à pigeage en collaboration avec Jacques Puisais et la maison Guérin ; autre exemple, la vendange est récoltée dès cette époque en petites caissettes de 20 kg – pour ne pas écraser les raisins – et ajourées – pour permettre un séchage de la vendange en cas de pluie… Surtout, Charles Joguet, dès la fin des années 1950, a forgé sa conviction qu’il faut absolument récolter, élever et commercialiser séparément les vins provenant de différentes parcelles, dont le terroir et l’âge des vignes diffèrent. Il s’inspire alors des bourguignons, qui pratiquent depuis bien longtemps cette culture par cru. C’est à l’époque une idée très novatrice dans le Val de Loire, où la plupart des vignerons pratiquent alors un assemblage plus ou moins savant qui gomme les particularités de chaque terroir, mais aussi la fraîcheur et la vivacité des jeunes vignes tout autant que la structure plus affirmée des vignes plus vieilles.

C’est dans cet esprit qu’en 1982, Charles Joguet plante un hectare de Varennes du Grand Clos en cabernet Franc de Pied – c’est-à-dire sans porte-greffes – pour tenter de retrouver les caractéristiques des vins d’avant le phylloxéra. Dès le début des années 1980, Charles Joguet s’emploie à pérenniser l’œuvre importante qu’il a effectuée pour constituer un Domaine à son image. Pour y parvenir, il décide de s’entourer d’hommes aux compétences complémentaires, à qui il pourra remettre progressivement la clé des chais pour se consacrer à nouveau à la peinture et à la sculpture. Ainsi en 1983 il s’entoure de Michel Pinard pour assurer le suivi du vignoble et des vinifications. Michel sera ainsi à l’origine des millésimes mythiques de 1989 et 1990 (qui nous procurent tant de plaisir aujourd’hui encore…) et des millésimes qui suivront jusqu'au millésime 2004.

En 1985, le domaine prend une nouvelle dimension avec l’arrivée de Jacques Genet et sa famille comme partenaires dans le domaine. Outre un petit hectare de vignes situé sur le joli coteau de Monplaisir, dont le terroir est fort proche de celui du Chêne Vert, Jacques Genet apporte ses terres du Plateau de Beaumont-en-Véron, sur lesquelles seront plantés dix hectares de cabernet franc dans les années qui suivront. Passionnés par le vin, la vigne, ils choisissent d’accompagner le domaine et ses valeurs. En 1997, quarante ans tout juste après avoir créé le Domaine qui porte son nom, Charles Joguet tire sa révérence viticole pour se consacrer entièrement à son autre œuvre, son autre passion jamais éteinte : la peinture.

Les engagements

Le domaine change de propriétaire et s’étend dans les années 1990, puis dans les années 2000, une analyse des terroirs est mise en place pour effectuer un passage à l’agriculture biologique. S’opère donc un retour au travail des sols, une augmentation des surfaces foliaires, un accompagnement de la vigne et un arrêt de toute utilisation de pesticides. En 2016, on aboutit au premier millésime officiellement certifié en agriculture biologique.

En 2011, le domaine franchit un pas dans le tournant de la biodiversité en réalisant des études sur les écosystèmes environnementaux. En 2013, il adhère à Ecocert pour certifier officiellement le travail mené dans le vignoble en agriculture biologique.

Le terroir

Le domaine expose ses vignes sur deux grands types de terroirs :

- Les terrasses graveleuses qui donnent des vins légers et pafumés. On les nomme “vins de Pâques” ou “vins de printemps”. - Les coteaux argilo-siliceux et argilo-calcaires qui donnent des vins de garde, parfois de longue garde.

Le vignoble abrite principalement deux cépages : le Cabernet Franc et le Chenin blanc.

Le Cabernet Franc, cépage roi de la Touraine, surnommé ici “le Breton”, se plaît dans la vallée de la Loire, jardin de la France au climat doux et sans excès. Ce climat tempéré permet au Cabernet Franc de développer ses arômes et sa finesse. Les arômes qu’il produit sont donc floraux et fruités, allant de la fraise des bois, framboises et groseilles à la violette et à la pivoine; parfois même, pour certains vins de garde, il en émane une palette aromatique unique mêlant truffe, sous-bois et musc.

Le Chenin blanc, cépage identitaire de la Vallée de la Loire est l’un des doyens de la région. Il constitue 3% de l’aire d’appellation de Chinon et s’épanouit dans les terres argilo-calcaires où il développe de grands vins blancs secs. Il est par ailleurs capable d’offrir des grands vins blancs aux caractéristiques diverses : ils peuvent être liquoreux, secs ou effervescents.

Le vin


Les Varennes du Grand Clos est un vin rouge 100% Cabernet Franc. Caractérisé par une grande finesse, ce Chinon peut être abordé vers 3 ou 4 ans mais cette belle cuvée peut également se garder une vingtaine d’années. On y ressent des arômes de fruits rouges et de vanille, voire de café qu’il convient de marier avec un filet de bœuf en croûte ou un veau aux girolles.
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